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    Voyager au Costa Rica en temps de Covid

    Carnet de voyage : retour sur le séjour de repérage au Costa Rica effectué en novembre 2020. Comment voyager au Costa Rica avec le Covid ? Comment voyager chez l'habitant au Costa Rica ? Pourquoi le Costa Rica est la destination de voyage à privilégier après la crise sanitaire ?

    Par Chloé Proust, co-fondatrice de Tierra Latina.

    Le 25 novembre dernier, nous nous envolions pour le Costa Rica. L’Institut Costaricien du Tourisme organisait un eductour (un voyage de repérage pour agents de voyage et pour la presse) sur place.
    D’abord prévu en avril 2020, il fut évidemment reporté, puis annulé, puis reprogrammé fin novembre.
    Nous sommes donc partis à 5 agentes de voyage et 1 journaliste.

    Avant d’aller plus loin, sachez que nous avons mis en place des activités en ligne en direct du Costa Rica. La première sera la visite virtuelle d’une fabrique artisanale de cacao.

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    Costa Rica : des conditions d’entrée lights mais des gestes barrières renforcés et appliqués à la lettre

    Pour se rendre au Costa Rica, vous devez simplement prendre une assurance de voyage qui vous couvre pour la Covid-19 et remplir une déclaration sur l’honneur. Pas de test PCR.
    Cet article datant de décembre 2020, nous vous invitons à vérifier les conditions d’entrée au Costa Rica à ce jour.

    Une fois arrivée sur place, je remarque que le personnel de l’aéroport porte un masque et une visière. Du gel hydroalcoolique est à disposition un peu partout.
    Nous récupérons nos valises et sortons de l’aéroport. Notre chauffeur désinfecte les poignées de nos bagages avant de les mettre dans le minibus (de 15 places pour que chacun.e puisse occuper un siège sur deux). Cette opération de désinfection sera réitérée à chaque fois que Thomas (le chauffeur) devra manipuler nos valises.
    Enfin, à la montée dans le bus, désinfection des mains obligatoire, tout comme le port du masque.

    Nous arrivons à l’hôtel. Avant d’entrer, les réceptionnistes nous prennent la température. Il nous est demandé aussi de nous laver les mains.
    Et ce sera le cas à chaque fois que l’on entrera quelque part, dans n’importe quel coin du pays : de la petite station-service à la communauté locale en passant par le supermarché. Le port du masque dans la rue n’est pas obligatoire au Costa Rica, pourtant tout le monde le porte.
    Des lave-mains ont été installés absolument partout, c’est impressionnant. Des petits écriteaux indiquent comment nous laver les mains efficacement et pendant combien de temps. Les Costariciens ont même inventé une astuce mnémotechnique pour les enfants : « chante deux fois cumpleaños feliz (joyeux anniversaire) » pendant que tu te laves les mains. C’est plutôt ingénieux !
    Enfin, j’ai remarqué qu’ils privilégiaient les masques en tissu aux masques en papier, pour des raisons écologiques.

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    Pourquoi le Costa Rica se positionne comme LA destination de l’après-Covid ?

    Le Costa Rica est pionnier en matière d’écotourisme. Le pays en a fait une stratégie nationale dans les années 80. A l’époque, le tourisme écologique était une niche. Il fallait être fou ou tout simplement visionnaire pour imaginer que cela puisse devenir une tendance mondiale, 30 ans après.
    Le petit pays (deux fois la taille de la Bretagne) connaît depuis une croissance continue en termes d’accueil de visiteurs étrangers. Le tourisme est la troisième ressource économique du pays, juste derrière la haute technologie (IBM, Microsoft et d’autres sont installés à San José, la capitale) et l’agriculture (le Costa Rica est le premier exportateur mondial d’ananas).

    Depuis la crise sanitaire, nous avons pu observer en France un regain d’intérêt pour la protection de la nature, les circuits courts et l’écologie en général.
    Les Français veulent partir en voyage certes, mais pas dans n’importe quelles conditions.
    Il me semble que les mesures de distanciation sociale, la prise de conscience écologique et le besoin (vital?) de renouer le contact avec la nature vont pousser les Français en 2021, 2022, 2023 à préférer des voyages individuels, loin du tourisme de masse.
    Bien sûr, certains coins du Costa Rica, très courus par la clientèle Nord-Américaine ressemblent un peu à la Grande Motte. Mais cela reste à la marge.
    Le tourisme au Costa Rica s’inscrit clairement dans un modèle de développement durable exemplaire.

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    Voyager et séjourner chez l’habitant au Costa Rica, c’est possible !

    J’ai eu la chance de pouvoir rester quelques jours de plus à l’issue de l’éductour pour faire du repérage spécifiquement pour les voyageurs de Tierra Latina.
    Bertrand (notre guide) a accepté de m’accompagner et de nous conduire aux 4 coins du pays durant les 5 jours de repérage supplémentaire.
    Contrairement aux idées reçues, au Costa Rica il est possible de dormir chez l’habitant. Il est possible aussi de participer à de nombreuses activités, à la journée, dans des communautés locales.

    Nous en avons testé plusieurs pour vous :

    La communauté de Roger à Orosi

    La Vallée d’Orosi se situe à une heure de route de San José.
    Sur place, nous avons visité une ferme familiale.
    Guillermo et Fabiola sont revenus s’occuper de la ferme de leurs parents après avoir terminé leurs études à San José.
    C’est une ferme typique du Costa Rica. Leurs parents ne s’en sortaient pas avec l’activité de la ferme pour seul revenu. Avec ce que coûtait le soin des animaux, il ne leur restait plus rien pour vivre.
    C’est pourquoi ils ont décidé de se tourner vers l’accueil des visiteurs il y a 2 ans.
    Aujourd’hui, ils ont développé plusieurs activités : nourrissage des animaux de la ferme (lapins, cochons, veaux, buffles, autruches, poules, paons,…), balade à cheval, balade en calèche tirée par des buffles, dégustation de spécialités locales.
    Les animaux de la ferme ont été, pour la plupart, trouvés (parce qu’ils étaient abandonnés) ou leur ont été donnés. Guillermo me confiait qu’à force de recueillir les animaux errants maintenant ils avaient 30 chiens et 16 cochons !
    L’argent récolté par l’activité touristique permet non seulement à toute la famille d’en vivre et de rester sur leurs terres mais il donne également du travail à 16 personnes de la communauté.

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    Ensuite nous sommes montés sur les hauteurs d’Orosi pour rendre visite à une seconde famille, celle de Roger notre guide. Nous atteignons la maison familiale après 20 min de piste.
    Ici, la vue sur les volcans environnants est imprenable et il est possible d’y passer la nuit.
    Nous accompagnons à cheval le père de Roger pour amener le bétail un peu plus haut dans la montagne. L’expérience permet de se sentir dans la peau d’un cow-bow (baqueano pour la version costaricienne) pour quelques heures…!
    Pour nous remettre de nos émotions, la maman de Roger nous a préparé un délicieux déjeuner. Sa spécialité ? Les desserts ! Elle nous a préparé un dôme de chocolat (local évidemment) avec de la glace à la vanille à l’intérieur et un coulis de chocolat chaud par dessus pour couronner le tout ! miam miam.

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    Enfin, nous poursuivons notre route vers les eaux thermales d’Orosi qui se trouvent dans une finca (grande ferme). Nous faisons la rencontre d’Hector, le gérant, qui nous raconte l’improbable histoire du lieu.
    A l’origine, le terrain sur lequel se situe la finca était destiné à la production de café. Café qui est donc irrigué par ces eaux thermales. Au moment de préparer les champs, ils ont creusé à différents endroits du terrain. A chaque fois, à partir d’un mètre de profondeur, les eaux thermales jaillissaient ! C’est ainsi qu’ils ont eu l’idée d’en faire un centre d’eaux thermales, il y a 3 ans de cela.Ils cultivent également du café, à un autre endroit de la finca.
    L’ambition de la finca ? Générer le plus d’emplois possibles pour la communauté d’Orosi (16 000 habitants). Aujourd’hui, la finca compte 24 employé.e.s.

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    La communauté d’Adrian à Providencia

    Le lendemain, après s’être levés à 5h du matin pour voir le Quetzal (un oiseau très timide et magnifique, en voie d’extinction) nous nous sommes dirigés vers Providencia.
    Adrian, un jeune homme né dans la communauté nous accueille. Ici, l’expérience qui nous est proposée est “d’apprendre à vivre comme un Tico”.
    Ainsi nous prenons part à différentes activités : le trapiche (technique d’extraction traditionnelle de la canne à sucre), confection d’une confiture avec des fruits locaux dans la cuisine de Doña Flora, tour des plantations de café et randonnées guidées.
    La communauté compte 300 âmes. Parmi ces familles, deux d’entre elles proposent l’hébergement.
    Le tourisme permet à la communauté d’avoir la rente nécessaire pour vivre sans avoir à déboiser les arbres de leur montagne pour faire de l’agriculture. Leur souhait étant de préserver leur environnement et sa biodiversité remarquable.
    Adrian nous confiait : « quiero que la gente la comunidad siga viviendo como lo hicieron siempre », c’est à dire “Je souhaite que les gens de la communauté continuent à vivre comme ils l’ont toujours fait”.
    C’est un pari réussi. Il fait bon vivre ici et j’ai de la peine à en partir… mais le temps presse !

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    La communauté de Merlyn sur la péninsule Osa

    C’est enfin vers la péninsule Osa que nous nous dirigeons. A la frontière du Panama, côte Pacifique.
    Ici nous séjournons dans un ecolodge parfaitement intégré dans la jungle. Aucun arbre n’a été coupé pour construire les structures. Ils se sont servis uniquement des arbres qui étaient déjà tombés pour faire les constructions.
    Nous dormons dans des bungalows individuels, entre quatre murs concrétisés par de grandes moustiquaires. L’immersion dans la selva (jungle) est complète et ce dans le plus grand confort.
    Cet écolodge est le fruit d’un magnifique projet initié par Merlyn il y a 20 ans. Il a hérité des terres de son père qui avait pour passion, je cite, de “créer des villages”. Il a ainsi créé deux villages sur sa propriété, en donnant ainsi des parcelles de terre à qui voulait bien venir s’y installer et construire leur maison.
    Merlyn n’était pas très doué pour l’agriculture (qui était alors la seule perspective d’avenir dans la région voire dans le pays), c’est pour cela qu’il a décidé de se tourner plutôt vers le tourisme.
    Pour se faire, il s’est formé, année après année. Il a pris des cours de gestion, de comptabilité, de management, de droit… Aujourd’hui Merlyn a 7 bungalow dans son ecolodge et c’est lui qui se charge d’animer la communauté pour y développer des activités touristiques localement. Le cœur de ses priorités est de faire participer, peu à peu, toute la communauté.

    Le soir de notre arrivée, un tour nocturne nous est proposé pour observer les animaux de la jungle. Tout d’abord nous apercevons une famille de “titis” (les singes écureuils) qui grimpent se coucher dans un palmier juste à côté du restaurant de l’écolodge. Ils viennent dormir ici tous les soirs. C’est très attendrissant !
    Ensuite, nous nous engageons dans un sentier plutôt étroit et peu rassurant pour les citadins n’étant pas habitués à la jungle (ou peut-être juste pour moi). Je retiens ma respiration, transpire à grosses gouttes. Disons-le, je ne suis pas des plus à l’aise là dans la jungle, de nuit avec une lampe torche braquée sur mes pieds pour être sûre de ne pas marcher sur un serpent.
    Puis, tout à coup, la magie commence : nous apercevons une grenouille verte aux yeux rouges (l’un des emblèmes du Costa Rica), un petit serpent qui monte sur des branches. Le guide nous montre un opossum (petit mammifère) qui nous regarde l’air curieux, agrippé à sa branche. Il me rassure, avec son regard mignon. Je me détends.
    Le spectacle nocturne continue : une grenouille taureau, une tortue sur une branche morte au milieu d’une marre, des caïmans juste à côté, des grenouilles encore. Le guide nous demande d’éteindre nos lampes torches (ah bon maiiiis euuuh vous êtes sûr ?) et sort une lumière à ultra violet pour repérer les scorpions. Il cherche, en vain. Point de scorpions ce soir (je n’irai pas jusqu’à dire que j’étais déçue de ne pas les voir).
    Le tour terminé, nous dînons dans le restaurant de l’hôtel où il faut se déchausser pour entrer : parquet en bois massif, toit en taule, poutres en bois, pas de mur : l’immersion dans la forêt continue même à table. Et, comme me l’avait dit mon guide Bertrand, “c’est ça, le grand luxe !”.

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    Le lendemain matin, nous avons eu la chance de nous rendre dans une communauté indigène Ngobe. Cette communauté s’étend de part et d’autre de la frontière avec le Panama. Nous sommes accueillis dans la famille de Marian.
    Marian parle espagnol car il l’a appris étant enfant. Ses enfants et sa femme en revanche parlent Ngobe, leur langue natale. A l’école, ils apprennent l’espagnol.
    Pour nous accueillir, nous sommes invités à nous purifier. Pour ce faire et selon leurs traditions, ils mettent le feu à une fourmilière. Et c’est la fumée qui en émane qui purifie les étrangers avant qu’ils ne pénètrent dans leur maison.
    Nous entrons, nous nous asseyons et la première question que Mariano nous pose c’est “bon, alors vous êtes qui ?”. La question nous fait sourire derrière nos masques, nous répondons. Bien sûr, nous sommes chez lui donc nous devons nous présenter et lui dire pourquoi nous sommes là.
    Une fois les présentations faites, il nous parle de la communauté (60 personnes) de leur histoire, de leurs difficultés. Puis de la manière dont il a commencé à recevoir des visiteurs. Marian a eu la chance d’être invité, en tant que représentant de la communauté indigène Ngobe, à un congrès en Allemagne en 2000. La thématique de cette rencontre internationale était l’échange d’expérience et de bonnes pratiques entre les communautés indigènes et les agriculteurs du monde entier.
    Marian, qui n’était jamais parti à l’étranger avant, est revenu très motivé du congrès.
    C’est à partir de ce moment-là qu’il a décidé de se lancer dans l’accueil touristique, au sein de sa communauté.

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    Aujourd’hui, il propose aux voyageurs des visites à la journée. Celle-ci commence par la purification (par la fumée des fourmis) puis par une petite présentation de la communauté. Ensuite, il nous raconte quelques contes et légendes de la forêt que lui racontait son père lorsqu’il était petit. Le premier conte qu’il nous a transmis parle de la relation entre la terre mère, la lune et le soleil ; le deuxième d’une mésaventure entre un serpent et un iguane.
    C’est un moment très touchant, plein d’émotions. Les contes expliquent avec délicatesse pourquoi il faut se méfier du serpent, pourquoi l’iguane se cache et donne l’impression d’espionner les autres, pourquoi la lune et le soleil ne se croisent jamais, etc.

    Enfin, Mariano nous invite à faire le tour de son jardin (inutile de préciser que son jardin, c’est la jungle) où il a une variété impressionnante de plantes médicinales. A chaque plante une vertu.
    Ils nous présentent aussi le fonctionnement de quelques pièges à mauvais esprits qu’il dissémine avec sa famille le long du sentier que nous suivons.
    Pendant toute la durée de la visite, sa fille de 8-9 ans nous suit, écoute les explications de son père en espagnol et nous prend en photo. Je ris intérieurement car je me revois dire aux voyageurs de toujours demander la permission avant de prendre les gens en photo pendant leur séjour, surtout lorsqu’ils se rendent chez l’habitant. Elle, ne demande rien du tout et elle a bien raison ! C’est nous l’attraction touristique pour elle, ici, et c’est amusant de vivre ce renversement de situation.
    Fin de matinée, nous prenons congés de nos hôtes, nous sortons de la communauté et nous partons à Playa Blanca pour rencontrer une autre famille.

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    Après quelques minutes passées à profiter de la plage et mettre les pieds dans l’eau. Nous sommes sur le Golfo Dulce, c’est absolument magnifique. C’est une zone de reproduction des requins marteaux (en voie d’extinction) et en août, on peut observer les baleines à bosse depuis LA PLAGE !
    Nous nous dirigeons vers une petite maison en bois et en taule. Nous sommes accueillis par Doña Cristina et son fils Pablo (qui est né le 13 décembre 1990, comme moi, ce qui me vaudra l’offrande par Doña Cristina d’un joli collier de coquillage pour mes 30 ans, juste avant de partir. Et avec la chanson de cumpleanos feliz en prime !).
    Doña Cristina et Pablo nous proposent un atelier culinaire. Nous allons apprendre à faire un plat de poulet, riz, coco, légumes et épices dans la cuisine de la maman.
    L’aventure commence avec la noix de coco. Une fois ramassée sur la plage, il faut peler l’enveloppe à l’aide d’un pieu (je vous épargne de la vidéo où je tente la manœuvre, d’une manière fort disgracieuse). Puis, il faut casser la coco en deux à l’aide d’une pierre (là encore, passons la vidéo de ma tentative vaine).
    Enfin, nous râpons le coco contre une râpe en métal fixée à une chaise. Pablo m’explique que lorsque ses 8 frères rentrent à la maison, ils peuvent passer des heures à râper le coco avant de préparer le repas familial.
    Direction la cuisine où Doña Cristina assemble les aliments, les condimente et goûte.
    Nous passons à table et nous nous régalons !

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    Enfin, nous nous dirigeons vers une dernière famille. Le projet, initié par trois femmes, se tourne vers la production traditionnelle et artisanale de cœur de palmier. Nous nous dirigeons donc vers leurs champs de palmier, l’une d’entre elles nous en coupe un, à la machette. Elle me le fait goûter, rien à voir avec les palmiers en boîte que nous avons l’habitude de manger chez nous. Là, il est frais et il a presque goût d’amande. C’est un délice.
    Nous revenons vers la maison principale et nous commençons à préparer un ceviche de palmier ! Aussi délicieux qu’inattendu

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    La communauté de Victor près de Quepos

    Le dernier projet que j’ai eu la chance de visiter se trouve plus haut sur la côte Pacifique, dans les environs de Quepos. Nous nous rendons dans une communauté de 17 familles qui s’est lancée dans l’activité touristique il y a 20 ans. C’est Victor qui nous reçoit. Il nous guide sur un sentier de randonnée appartenant à la communauté. Nous traversons des rivières sur des ponts suspendus, des nacelles suspendues par des cables. C’est l’aventure ! En chemin, nous observons des singes écureuils (en voie de disparition), des petits serpents, des oiseaux magnifiques, des grenouilles.
    Soudain, une guêpe ENORME passe devant nous. Le guide me rassure, elle ne pique pas les humains, seulement les tarentules au moment où elle cherche un hôte pour y pondre ses œufs (oui, oui, ce n’est pas une plaisanterie). Ah, me voilà rassurée !
    Nous arrivons jusqu’à un Mirador qui surplombe la vallée de la communauté. Au loin, on aperçoit le Pacifique. C’est magnifique.
    Victor profite de ce moment de repos pour nous en dire plus sur le fonctionnement de l’activité touristique au sein de la communauté. Tout l’argent qui entre grâce au tourisme est réparti entre toutes les familles. Ils s’arrangent pour tourner et pour que chacun.e participe à l’accueil des visiteurs. Effectivement, nous avons eu trois cuisinières différentes entre le midi, le soir et le petit-déjeuner.
    La communauté reçoit des voyageurs Costariciens et Européens principalement. L’année 2020 est donc difficile, les aides de l’État étant pratiquement inexistantes.
    Au retour de la balade, nous allons nous baigner dans une cascade. Le bonheur ! Pour l’atteindre, il suffit de traverser un nouveau pont de singe qui surplombe la Canopée !

    C’est ainsi que s’achève ce magnifique voyage de repérage au Costa Rica.

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    Je tiens à remercier l’Institut Costaricien du Tourisme et plus particulièrement Freddy Lizano pour l’organisation de cet eductour. Merci à leur représentante en France, Edna Jaime d’avoir choisi d’inviter Tierra Latina.
    Un grand merci à Bertrand Ducos de Lahitte mon guide et chauffeur (sur la fin du séjour) qui a fait preuve d’une grande attention, de patience et de pédagogie durant tout le voyage.

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