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    Le football au Brésil

    Le Brésil vit toute l'année au rythme du football ! Dans le plus grand pays d'Amérique Latine, l'amour du ballon rond n'est pas seulement une passion sportive !

    Le football est totalement indissociable de la culture locale : il est à la fois une valeur politique, un lien social, un puissant outil économique et un élément fédérateur qui fait vibrer le pays tout entier.

    Même les non-footeux ont donc intérêt à à s’y intéresser un minimum, ne serait-ce que pour comprendre les Brésiliens et pouvoir engager la conversation plus facilement. Il serait d’ailleurs dommage de passer à côté de ce mode de vie “Made in Brasilia”, au même titre que la samba ! Pour vous en convaincre, n’hésitez pas à aller jouer au foot sur la plage, vous vous ferez très simplement de nouvelles connaissances dans une ambiance conviviale.

    Les équipes locales

    La Seleção (l’équipe nationale de football du Brésil) est notoirement connue pour avoir gagné le plus de fois la Coupe du Monde. Beaucoup de ses joueurs sont devenus des stars internationales, réputées pour leurs prouesses sportives : on pense notamment au “Roi” Pelé, à Neymar, Ronaldo, Ronaldinho…

    Mais le Brésil, c’est aussi une multitude d’équipes locales, plus ou moins importantes, qui sont très soutenues. De Rio à São Paulo en passant par Brasilia ou Belhem, tout le monde a son équipe favorite ! Les hommes, les femmes et mêmes les enfants, issus des banlieues pauvres ou des quartiers cossus, sont d’ardents supporters.

    Le ballon rond, un reflet de la politique et de l’économie locale

    Le football a aussi une forte dimension politique. A tel point qu’il est devenu un véritable étendard pour la liberté et la démocratie !

    Un exemple frappant : Avez vous déjà entendu parler de Sócrates ? Surnommé le “Doctor” (car il est titulaire d’un Doctorat de médecine), ce milieu de terrain qui évoluait au niveau international s’est ainsi servi du football pour s’opposer à la dictature militaire qui a sévi au Brésil de 1964 à 1985.

    En 1981, Sócrates a instauré dans son club de São Paulo un mode de décision totalement révolutionnaire : chaque joueur avait son mot à dire sur tous les sujets (stratégies de jeu, entraînement, distribution des bénéfices) grâce au vote.  L’idée était de populariser la démocratie, de la rendre incontournable. Les autorités n’ont pas osé s’opposer à cette initiative car Sócrates était extrêmement populaire. Cet engagement a été récompensé : en 1985, la démocratie est revenue au Brésil.

    Au niveau économique, le football est une véritable industrie qui fait vivre directement ou indirectement des millions de personnes. Il est aussi l’emblème d’un ascenseur social qui fait rêver, surtout dans les favelas : Ronaldo, Ronaldinho, Gabriel Jesus (voir l’hommage rendu par sa favéla) sont tous issus de ses quartiers pauvres.  Le terrain de foot est alors un épicentre social où tout semble pouvoir se jouer, dans tous les sens du terme.  Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le ballon rond déchaîne les passions !

    Focus : Rio de Janeiro, le temple du football

    Rio compte des dizaines de clubs de football, mais les 4 principaux sont Fluminense, Flamengo, Botafogo et Vasco de Gama. L’équipe Flamengo est celle qui a le plus de supporters au monde, puisqu’elle est soutenue par 32,6 millions de personnes ! Son palmarès est impressionnant : elle n’a jamais quitté la première division brésilienne (seulement 3 équipes ont réussi cet exploit), et elle a remporté six championnats nationaux ainsi qu’une Coupe intercontinentale.

    Mais ne vous fiez pas aux apparences : Fluminense, Botafogo et Vasco de Gama sont également très populaires. En effet, chaque club représente un quartier avec sa propre culture, son histoire, ses valeurs… et les rivalités entre clubs reflètent souvent des tensions plus profondes qu’il n’y paraît ! Ainsi le Flamengo représente plutôt les populations ouvrières, alors que le Fluminense a longtemps été plébiscité par les classes aisées (même si la situation a changé de nos jours, puisque le Fluminense est le deuxième club de la ville).

    De façon un peu différente, nous avons une situation similaire en France : derrière les oppositions entre Lille et Lens, Lyon et Saint-Etienne, ou encore Paris et Marseille, il n’y a pas que du football !

    Bon à savoir : les rencontres entre l’équipe Flamengo et ses grandes rivales Corinthians (23 millions de supporters) et Sao Paulo (15,3 millions de supporters) peuvent être très houleuses !  A côté, les matches OM-PSG ressemblent à des compétitions bon enfant… En revanche, tous les Brésiliens se réconcilient quand il s’agit de faire front contre l’ennemi sportif commun : l’Argentine.

    L’avis d’Arthur Thénot et Chloé Proust de Tierra Latina

    Le football est une excellente opportunité pour aller à la rencontre des Brésiliens ! Ce ne sont pas les sujets de conversation qui manquent : la finale de la coupe du monde 1950 durant laquelle l’Uruguay bat le Brésil en finale dans un stade Maracana plein à craquer, le millième but de Pelé dans ce même stade où 200 000 spectateurs ont fait trembler les murs en lui rendant un hommage inoubliable, ….

    Si vous en avez l’opportunité, profitez aussi  de votre séjour au Brésil pour assister à un match : c’est un spectacle à part entière. Au-delà de l’exploit sportif, vous goûterez à une ambiance pleine de ferveur qui n’existe qu’au Brésil !